Romans


Jean Echenoz

L’Équipée malaise


1987
256 pages
ISBN : 9782707311115
25.00 €
99 exemplaires numérotés sur Vergé des papeteries de Vizille
* Réédition dans la collection de poche  double  n°13


La Malaisie, ce serait la belle vie si le duc Pons ne risquait de s’en voir chassé. Cette idée n’est pas supportable : plutôt que renoncer au pouvoir, au grand air, à ses projets astronomiques, le duc choisit la résistance. D’Europe il va faire venir des renforts, à bord d’un cargo cypriote.
Ces renforts, à Paris, viennent d’affronter des épreuves redoublées, des amours parallèles. Ils n’en peuvent plus. Supérieurement fourbus par le décalage horaire, ils jouent aux dés en attendant d’aller se battre.


 Le récit de L'Équipée malaise s'organise sur deux axes.
Selon le premier, toutes les circonstances qui provoquent l'action se présentent de façon répétitive : “ Tout ira par deux, toujours plus ou moins par deux ” (p. 49). Par deux, les inconnus qui viennent successivement demander un service à Paul ; mais aussi les grands soubresauts qui soulèvent le récit (la mutinerie en mer et celle de la plantation) comme les innombrables repères qui le ponctuent.
Dans l'autre sens, perpendiculaire dirait-on, une navette ne cesse de parcourir la trame, à l'image du cargo qui trace imperturbablement son chemin entre l'Asie du Sud-Est et l'Europe, aller et retour. Boustrophédon : “ Écriture primitive dont les lignes vont sans interruption de gauche à droite et de droite à gauche. ”
Récurrence et va-et-vient : le lecteur se retrouve bien à la dernière page du récit dans la même situation qu'à la première, où deux amis sont amoureux de la même femme.
En réalité, tout a changé : dans l'intervalle s'est glissé un roman d'aventures aux nombreuses péripéties mais où, derrière de claires références à Conrad, chaque thème est subverti. Car l'équipée est à l'aventure ce que Don Quichotte est à la chevalerie : la dérision d'un mythe et la naissance d'autre chose. Ici, les trafiquants d'armes sont amoureux, les gangsters minables et les rebelles incapables ; chaque protagoniste est affecté d'un signe qui inverse la nature de son rôle. Même les dés sont pipés. Cette équipée s'appelle malaise. Cependant, grâce à la sagacité et au sang-froid du plus marginal et du plus effacé d'entre eux, seul adulte responsable dans un monde immature, cette succession d'inconséquences, de trébuchements et d'échecs impardonnables va se clore en apothéose sur le triomphe de l'amour. 
J. L.

ISBN
PDF : 9782707324832
ePub : 9782707324825

Prix : 6.49 €

En savoir plus

Pierre Lepape (Le Monde, 9 janvier 1987)

La subversion du roman
Dans L’Équipée malaise, Jean Echenoz emploie la manière douce pour  déstabiliser  le récit d'aventures.
 
 À moins d'être niais, un romancier ne peut pas ne pas s'en prendre au roman. C'est un genre si évident, si sûr de soi et de ses charmes, si bien installé dans les habitudes et les imaginaires de ses lecteurs qu'il détruit les écrivains qui ne s'en méfient pas. Le romanesque, lorsqu'on l'aborde sans défense et sans méfiance, mange tout, à commencer par l'intelligence, par la sensibilité et par l'écriture.
Pour échapper à cette leucémie, les artistes ont inventé, depuis qu'il se fait des romans, mille façons de chasser le naturel. On s'est essayé à toutes les formules et à tous les rites, on a brisé le récit en miettes, piétiné la chronologie, dynamité les personnages, pratiqué des greffes monstrueuses; toutes ces tentatives radicales se terminant immanquablement par un retour en force du romanesque le plus béat, le plus triomphaliste, le plus navrant.
L'échec de ces attaques frontales devait amener l'apparition de politiques plus subtiles, moins ostentatoires pour être plus certainement efficaces. Voici Jean Echenoz. Il ne publiera pas de manifeste, il ne fondera pas d'école ; il se peut même qu'il continue encore quelque temps à écrire des livres qui passeront pour des divertissements aimables et charmeurs, composés par un vagabond rieur et talentueux. Tant est grande son habileté. à tromper son monde.
Et pourtant, au rythme sage d'un roman tous les quatre ans – Le Méridien de Greenwich, en 1979, Cherokee, prix Médicis en 1983, L’Équipée malaise, cette année, – Jean Echenoz construit l'une des entreprises littéraires les plus originales et les plus fécondes du roman français d'aujourd'hui : la subversion du roman par déstabilisation douce.
En surface, tout semble calme, ou presque. L'Équipée malaise raconte les aventures drolatiques de deux hommes, Jean-François et Charles, que leur amour déçu pour une même femme va conduire dans une plantation d'hévéas en Malaisie, l'autre parmi les clochards de Paris. Ils se retrouveront bien des années plus tard, embringués sans trop y croire dans un complot minable, avec trafiquants d'armes, indigènes sournois, rafiot de contrebande et mutins d'opérette. Du romanesque de carton-pâte, avec des acteurs qui jouent systématiquement à côté de leur rôle.
Mais tout, précisément, dans ce livre, se joue à côté, avec ce tout petit décalage qui fait que rien jamais ne colle, sans qu'on puisse dire précisément à quel moment, dans quelle marge, se sont produits les gauchissements, quand on a décroché de la réalité – de ce qu'on nomme réalité dans les romans – pour se retrouver dans une sorte de no man's land où rien ne va plus, où les vêtements sont trop petits ou trop grands, où les images ne correspondent pas aux paroles qui les accompagnent, où les conséquences et les causes qui devraient les produire ne s'enchaînent pas vraiment.
Tout se passe comme si un romancier extrêmement méticuleux et calculateur avait construit un livre en s'imposant des règles draconiennes ; une épure presque abstraite, aussi rigoureuse qu'une partition classique, avec des jeux de symétrie, des variations tirées au cordeau, des reprises savantes du thème, et qu'un autre romancier, en même temps, avait bougé la feuille, déplacé les lignes, fait sourire la langue, et offert du même coup “ une petite prime d'imaginaire dans la vie des gens engourdis, transis entre la fiction pure et le réel sans appel ”.
Ce constant brouillage, ce porte-à-faux permanent, créent évidemment un malaise du roman – le jeu de mots du titre est aussi une piste esthétique, – mais ils sont également au cœur de l'intense plaisir que nous éprouvons à le lire. Entre le tout est possible, la liberté informe de la fiction sans bornes et la pesanteur opaque du réel, Echenoz nous offre un espace étroit, mouvant, mais merveilleusement libre, ouvert, créateur : l'espace du livre. Il se referme, hélas, dès que le roman est terminé. 

Marianne Alphant (Libération, 8 janvier 1987)


Lord Echenoz
C'est une histoire double, de malaises en Malaisie. Un roman d'action. À double action, mécanique de précision qui anime l'histoire et la phrase. Arrachant les étiquettes qu'on avait tenté de coller sur ses livres précédents, Echenoz prend le large.
 
 Ils ne portent pas d'uniforme, se déplacent sans bannière et sans badge, incognito. Ils n'ont pas derrière eux une revue, et se méfient des déclarations. Âge moyen : trente-quarante ans. Peu de livres encore à leur actif ; ils ont pris leur temps. Ils sont discrets, épars, inclassables, prêts à déjouer tout système d'étiquetage. Il y a eu les marques déposées : Nouvelle Vague, Avant-Garde, Nouveau Roman. Puis des sous-marques, post, hyper ou néo divers. Puis une sorte de lacune, un brouillard sur la ligne bleue du roman. Le critique, la main en visière, ne voyait rien venir. Il escomptait de l'inédit, et n'a eu droit qu'au défilé, coude à coude, des Retours. Ceux-ci étaient assez nombreux et voyants pour occuper la largeur de la chaussée. Les autres, les premiers, les sans nom, avançaient dans les contre-allées, d'un pas très personnel. De temps à autre, quand ils publient un livre, c'est l’évidence, ils sont la relève. Mais aussitôt après, ils s'éclipsent, comme pour empêcher qu'on les compte ou qu'on les réunisse. Pas de recensement. donc. On les reconnaît seulement à ce que leurs livres ne ressemblent à rien. Sur le devant de la scène, le Retour, la masse. Sur le côté, eux, l'Autre Roman. Echenoz est de ce bord.
Voici donc Echenoz. Revoici Echenoz. Il y a maintenant Echenoz – comme lui-même présente ses personnages. “ Voici donc Fred. Fred est assis. ” Manière incongrue, économique et désinvolte de montrer leur origine, ou plutôt de la gommer. On les pose, voilà tout. “ Il y a maintenant Justine Fischer dans une chambre grise. La jeune femme est en train de coudre une mouette blanche dans un ciel gris. ” Et sur les hauteurs de Belleville (il disait un jour y éprouver l'impression que “ la mer se trouve derrière les habitations ” ), il y a Jean Echenoz dans une pièce blanche, occupé à un ouvrage du même ordre, bizarre et soigneux : relier ensemble Nicole Fischer, Justine, Bob, Paul, Pons, Charles Pontiac et quelques autres, Van Os, Toon, Plankaert, Vidal, Boris, Illinois, des frères, des amoureux, des amis, des rivaux, des Malais, des trafiquants, des marins, des clochards, des planteurs de caoutchouc, des gangsters, et deux ou trois femmes, héros disparates de L’Équipé malaise. Déviants, tous, en leur genre, occupés et mystérieux, comme l’écrivain, de nulle part.
Sur eux, Echenoz donne peu de détails, et sur lui-même encore moins. Enfance dans le Sud (le Vaucluse, Digne, d’autres lieux flous). Des études à Aix puis à Paris, de sociologie. Ah ? Mais il regrette aussitôt de l'avoir dit, inquiet qu’on en tire des conclusions. Ensuite, un peu de travail en institution, deux ou trois ans ; travail vague : “ activités thérapeutiques ”. Ensuite ? “ Ensuite, rien ” Une pause. La phrase de Baudelaire passe comme un ange, il “ pousse l’originalité jusqu’à la modestie ”. Il n'est ni professeur, ni éditeur. Il ne s'affiche pas non plus en bourlingueur. Visage osseux, secret, mains nerveuses, et le moins d'arrière-plan possible. Sauf derrière lui, sur le mur, ce dessin d'un autre âge, au format d'un livre, comme la page arrachée d'une illustration : deux hommes en costumes du XVIe siècle jouent à la balle. Ils sont armés de raquettes, perdus sur le papier blanc, petits, le plus éloigné carrément minuscule, dessinés avec la plus grande précision : pourpoints, culottes bouffantes, fraises. Entre eux, nette et blanche, vole une balle. Ni filet, ni arbitre, ni spectateur, ni salle. Pas de règles apparentes non plus. Rien. Le jeu pur. Comme un autoportrait déguisé de l'écrivain.
Celui qui n'a pas d'arrière-plan doit commencer par se donner des repères. Spatiaux : ce sera Le Méridien de Greenwich. Temporels : la période, le rythme de la phrase, le jazz. Cherokee. Les axes en place, il est possible de jouer dans tous les sens, L’Équipée malaise échappe aux catégories où l'on a essayé d'enfermer les livres précédents : polar, pseudo-polar, néo-noir ou tout ce qu'on voudra. “ C'est une histoire simple ”, dit l'écrivain. Mais une histoire de doubles ou de dédoublements, c'est-à-dire assez compliquée pour être irracontable. Au début, deux hommes, Pons et Charles Pontiac, amoureux rivaux d'une même femme. À la fin, deux autres hommes, Bob et Paul, amoureux d'une autre femme. Celle-ci est la fille de celle-là, et Paul est le neveu de Pons. Au centre, une plantation de caoutchouc en Malaisie, où Pons, le gérant, essaye de doubler le propriétaire. Il a deux langues, le malais et le français, avec les doubles jeux et les malentendus qu'elles permettent. On y trouve aussi tous les ingrédients de l'aventure romanesque, comme une façon de la parodier donc de la doubler. Des rencontres amoureuses, des trafics d'armes, des enlèvements, des traversées en bateau, une mutinerie (organisée par le second du commandant, comme il se doit), un soulèvement d'ouvriers chinois, des dés pipés, des séparations et des retrouvailles, la forêt malaise et celle des noms.
De tout, comme sur la table de Pons : “ Il y avait là des livres extrêmement relus, ou partiellement relus (...), des boites de bière Tiger, des crayons, des lunettes de soleil rayées, trois mouchoirs en coton chargés d'humeurs diverses, et puis les papiers périmés, les tickets obsolètes et les briquets sans gaz et les montres sans pile, les timbres et les peignes sans dents sous la photo du neveu qui ne tient plus en place dans son cadre : c'était aussi deux dés malpropres épuisés par la passe anglaise, un tube d'aluminium contenant huit grains d'opium, des clés rouillant ensemble sous une alliance d'inox, de la monnaie, de la ficelle, des capsules de bière Tiger, une boîte en fer contenant deux boîtes de fer contenant une poire en caoutchouc prolongée d'un tuyau putride ainsi que d'autres choses n'ayant pas de nom, des choses qu'on ne peut plus désigner par des noms, si ce n'est un fuseau de catgut. ” Inventaire fabuleux, et microcosme du livre. C'est le bric-à-brac de l'écrivain, son établi, son butin. On dirait une poubelle et ce sont les rouages précieux et incompréhensibles d'une horloge astronomique. Tout semble là par hasard et tout est nécessaire, objets de manipulations infinies, y compris (et surtout) ce catgut, fil chirurgical des sutures et des ligatures.
Le fil est invisible et ce n'est pas la moindre source de fascination. Les séquences s'enchaînent, se coupent, se superposent, par chapitres brefs, zigzags et rebondissements. Les liens sont là mais l'histoire se défait de partout, les trafiquants échouent, l'enlèvement est un fiasco, la rencontre amoureuse toujours différée, la mutinerie matée. Pas de drame, juste un “ malaise ” comme le titre l'indique. Pas de terme non plus, le jeu doit être sans fin comme la partie de ces grands Doubles dont le livre est par moment l'écho, Mercier et Camier, ou Bouvard et Pécuchet. Un roman ? Oui. “ J'aime bien le terme de roman d'action, qui est un peu péjoratif. L'idée qui me plaît, c'est l'idée d'un roman à double action, où l'action existe à la fois dans le fil narratif et dans la phrase. Je pense surtout au son, à la scansion. Le but est de faire que le roman soit une machine, d'arriver a à un état de la machine assez précis pour qu'on ne puisse rien corriger ”. Mais le résultat ressemble à tout sauf à une machine ; à moins de convenir qu'elle ne fabrique que de minutieux et merveilleux dérèglements. Ou qu'elle est aussi déviante et inexplicable que les personnages du livre. Ou qu'elle a pour modèle ce cube bizarre que l'on rencontrait dans Le Méridien de Greenwich et qui s'avère être une pile. Un parfait concentré d'énergie. La balle qui voie avec grâce et sans fin entre les tennismen en fraises. 

Michèle Gazier (Télérama, 14 janvier 1987)

Le faucon malais
 
 Souvenez-vous, il y a deux ans, un jeune homme discret raflait avec son second livre Cherokee un prix Medicis incontesté. Ce jeune homme-là, toujours aussi discret, poursuit son bonhomme de chemin en littérature. En dehors des modes, mais au cœur même de la grande tradition littéraire.
Un roman d'Echenoz ressemble à une grenade fruit : tout lisse à l'extérieur, et à l'intérieur bourré de grains et de pépites, de recoins et d'alvéoles astucieusement agencées.
Au commencement de l'histoire, de toutes les histoires, l'amour. De Charles Pontiac et de Jean-François Paris, tous deux épris d'une Nicole Fischer qui leur préfère un troisième larron et devient veuve avant même de mettre au monde une petite Justine blonde et rose.
Ses amoureux évincés et éplorés partiront au bout du monde. L'un en Malaisie (comment mieux exprimer son malaise ?), l'autre sur les trottoirs et sous les ponts de Paris. La vie les réunira, ridés, pour une nouvelle aventure.
Et quelle aventure ! Jean-François Paris est devenu, en Orient, roitelet par intérim, “ Duc ” d'une plantation d'hévéas dont il se voit ravir la responsabilité par les héritiers légitimes, un couple plutôt fade qu’il tolère mal.
Avec un groupe d'indigènes, dont il cultive la rébellion, il tentera de prendre les armes. Jamais, une telle expression, “ Prendre les armes ” n'a été aussi justifiée. Car des armes, le duc Pons n'en a pas et entreprend d'en avoir. Pour cela, il retourne à Paris. Et y retrouve les mêmes plus la génération suivante. Justine, si belle et cinéphile, Paul, neveu de Paris, un peu trafiquant, Bob, l'ami de Paul et la bande des Belges.
Tout un demi-monde de petits malfrats et de gentils garçons... Les armes arriveront-elles jusqu'en Malaisie ? Arrive-t-on jamais quelque part ? L'important n'est pas le but mais le chemin. L'important n'est pas l'histoire mais la manière de la raconter.
Et là, comme moi, vous vous laisserez prendre au piège, mener en bateau, rouler dans la farine fine d'une écriture qui dit beaucoup et suggère plus encore, qui ouvre les portes au lieu de les fermer.
Jean Echenoz vous tire par la manche, vous éclaire tel ou tel labyrinthe, éteint les lumières, vous fait faire une pirouette. Il vous promène en mer ou en manège. Où arrive-t-on ? Au bout du livre ? Au bout du monde ? Oui, si vous êtes prêts à admettre que le monde est un mouchoir de poche et la vie une rengaine dont on peut tirer encore quelques sonorités nouvelles.,.
Tout est toujours pareil, nous répète Echenoz. Dans le chapeau de magicien qui nous est remis à la naissance, tous les ingrédients sont là : l'amour, la mort, l’aventure, le rêve. Le chapeau est petit et les illusions grandes.
Au commencement de L'Équipée malaise deux hommes aimaient une femme. À la fin, deux hommes aiment toujours une femme. Entre les deux, tout est, absolument, merveilleusement, littérature. 

Jean-Maurice de Montremy (La Croix, 17 janvier 1987)


 Lisez bien les deux premières pages : tous les liens qui unissent les personnages de L’équipée malaise y sont nettement et très efficacement exposés. Jean Echenoz suit son récit avec une sorte de faux calme, nerveux, spontané, abattant les cartes quand il le faut, sans se perdre en commentaires. 

François Nourissier (Le Figaro, 10 janvier 1987)

 Un clochard, un planteur d’hévéas, de pâles gangsters, un capitaine au long cours, des bourgeoises, des bricoleurs finiront, par la magie d’une technique impressionnante, par animer un vrai roman, mais qui contient aussi la dérision et la négation du roman... L’auteur fait preuve d’une virtuosité langagière étourdissante. Un écrivain-né. Un écrivain que les mots comblent et qui, avec les mots, nous comble. 

 




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