Romans


Robert Pinget

Baga


1958
176 pages
ISBN : 9782707305480
9.10 €


Les aventures du roi Architruc et de son ministre Baga.
Réédition en 1985 avec un avertissement de l’auteur :  Ce petit livre publié publié pour la première fois en 1958 est réédité aujourd’hui. Malgré sa désinvolture, je le crois encore de bonne compagnie et l’aime toujours, sauf les polissonneries du journal de sœur Angèle qui me paraissent, quoique inoffensives, bien gratuites. Qu’on en rie. 

Maurice Nadeau (France-Observateur, 1958)

 Voilà un auteur qui sait ce qu'il fait et qui, depuis Mahu ou le matériau et surtout Graal Flibuste semble s'être appliqué en retenant l'attention des connaisseurs, à vouloir créer une épopée bouffonne de notre temps. Ses récits se déroulent à peu près toujours dans des royaumes imaginaires où évoluent des êtres gonflés de suffisance et de sottise ou, au contraire, d'une sagesse qui doit prendre les apparences de l'humour et de la drôlerie. C'est une Grande Garabagne moins cruelle que celle de Michaux et peuplée de petits Jarry en herbe, pataphysiciens et ubuesques à l'envi. Ils surprennent et font rire ; ils poussent aussi bien à la mélancolie quoique aucune morale précise ne puisse jamais être tirée de leur époustouflant comportement.
Baga est l'histoire, riche en anachronismes, d'une sorte de tyran à l'antique, paresseux et jouisseur, qui s'en remet à Baga, son ministre du palais, pour l'administration du royaume. Il livre une guerre qu'il perd, malgré l'armée de rats qu'il a dépêchée sur l'ennemi, se réfugie dans les bois où il se fait ermite, recouvre son trône, le perd à nouveau, entre dans une communauté de religieuses où il change de sexe, redevient homme et retrouve le fidèle Baga.
Ses aventures sont contées avec une verve éblouissante. 

Alain Bosquet (Combat, 1958)


 Disons d'abord tout le bien qu'il y a lieu de penser de cet auteur, le plus désopilant que l'on ait vu depuis longtemps. À côté de lui, Alain Robbe-Grillet fait figure de Bossuet, et Michel Butor de Mérimée. Robert Pinget, lui, triomphe dans l'inattendu... Découvrons Robert Pinget. Qu'on se le dise... 

R.-M. Albères (Arts, 1958)

 Robert Pinget peint l'homme crasseux, l'homme enlisé. C'est extravagant et familier, avec de la bonne humeur jusque dans le désespoir vaseux. 

Bernard Pingaud (L'Express, 1958)

 Il est difficile de ne pas reconnaître dès les premières lignes, la présence d'un écrivain doué d'une autorité singulière... L'œuvre de Pinget est, au sens le plus fort de ce mot, déroutante. Sa verve, même quand elle l'entraîne très loin, s'accompagne d'une évidente tendresse pour les choses et les gens. 

Jacques Brenner (Paris-Normandie, 1958)

 C'est un livre subtil et drôle que nous recommandons vivement aux amateurs de mondes imaginaires. 

Claude Mauriac (Le Figaro, 1958)

 Récit d'une drôlerie déconcertante. 

 




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