« Double »


Christian Oster

Mon grand appartement 


2007
Collection de poche  Double  256 p.
ISBN : 9782707319845
9.00 €
* Première publication aux Éditions de Minuit en 1999.


Je ne retrouvais plus mes clés. Et Anne n'était pas rentrée. J'ai donc dormi à l'hôtel. Pas de message sur mon répondeur, hormis celui de Marge qui me donnait rendez-vous à la piscine. C'est là que j'ai rencontré Flore. Elle attendait un enfant. Ça tombait bien : moi aussi.

ISBN
PDF : 9782707331793
ePub : 9782707331786

Prix : 8.99 €

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Fabrice Gabriel, Les Inrockuptibles

" Je m'appelle Gavarine, et je voudrais dire quelque chose. " Christian Oster a le goût de l'incipit et le sens des titres, qui donne l'envie immédiate d'aller visiter le Grand appartement de son narrateur, alter ego bavard et drôle d'un nouveau roman - le septième, déjà. En fait de visite, on risque d'être un peu déçu : Luc Gavarine - une sorte de Hulot post-beckettien, ou de Plume en plus gris - vient de perdre à la fois son emploi, ses clés et sa compagne. Ou plus exactement : il a égaré sa serviette, qui contenait les clés d'un appartement où aurait dû habiter la femme qui aurait pu l'aimer…
Superposant aux dissonances d'un couple les variations d'un sens toujours incertain, Oster compose ainsi une partition romanesque, cocasse et contemporaine, dont le rythme enchante autant que les motifs.

Patrick Kéchichian, Le Monde

Le coup de force, et même de génie, de Christian Oster est d'avoir inventé une nouvelle sorte de héros romanesque. Ce n'est pas si fréquent. La répétition, en ce domaine, menace. Toutes ces créatures de fiction et de papier en viennent à se ressembler. Ni tragique ni absurde, le personnage d'Oster, lui, ne ressemble à personne. Ou à tout le monde. Son héroïsme, il le trouve dans l'affrontement, à mains nues pour ainsi dire, avec le langage. Pour autant, il ne joue pas avec les mots. Il les laisse plutôt se jouer de tout ce qu'ils touchent et désignent - pensées, sentiments, existence… Ce qui explique le caractère pinailleur de notre homme, son goût maladif pour la grammaire appliquée et le mot juste.
Il y a des rires de détente ou d'excitation. Celui que suscite la prose de Christian Oster et la progression de son histoire est d'une autre nature. Il tient, justement, à la méthode de l'écrivain, à sa manière de mettre en scène l'opposition majeure, tragique même, entre la plus parfaite contingence, les incertitudes de l'existence, des aspirations, des désirs, et les rigueurs ou les ambivalences langagières. On rit, jusqu'au vertige, du spectacle. On y participe. On n'en revient pas.

 




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