Arguments


Kostas Axelos

Le Jeu du monde


1969
Collection Arguments , 448 pages
ISBN : 9782707300966


Le jeu du monde se joue à travers les grandes puissances qui relient l’homme au monde – mythes et religion, poésie et art, politique, philosophie, sciences et techniques –, elles-mêmes mises en mouvement par les forces élémentaires : le langage et la pensée, le travail et la lutte, l’amour et la mort, ainsi que le jeu de l’homme qui est joueur, jouet et déjoué. Le jeu “ est ” le jeu de l’être en devenir de la totalité fragmentaire et fragmentée du monde multidimensionnel et ouvert, il se déploie comme Dieu – problème, monde cosmique, homme dans le monde, histoire mondiale, être-néant, tout-rien, monde-immonde. Le jeu du monde contient et dépasse – en tant qu’horizon sans fond – tout jeu dans le monde, il broie et embrasse tous les jeux et toutes les règles, toutes les transgressions et tous les calculs, toutes les significations et toutes les interprétations, toutes les vérités – figures triomphales de l’errance. Jeu du temps, il supporte toutes les lectures massives ou cassées qui en sont données, même celles qui l’occultent, et il révolutionne toutes les appellations. “ Il ” semble exiger pour être dit une pensée questionnante et planétaire, un langage à la fois encyclopédique et aphoristique, une écriture systématique et fragmentaire.

‑‑‑‑‑ Table des matières ‑‑‑‑‑

Prélude – Ouverture : Les grandes puissances et les forces élémentaires du monde – I. Logos. Le langage et la pensée de l’homme et du monde – II. Cela. Le jeu de l’être en devenir de la totalité fragmentaire et fragmentée du monde multidimensionnel et ouvert – III. Dieu-problème – IV. Physis. Le monde cosmique – V. L’homme dans le monde – VI. L’histoire mondiale – VII. Le monde de la poésie et de l’art – VIII. L’être-néant, le tout-rien, le monde immonde – IX. Le jeu du monde – Note – Tableau analytique

Jean Duvignaud (Le Nouvel Observateur, 1969)

 Kostas Axelos publie deux livres, l’un et l’autre aussi chaleureux qu’irritants. (...) On trouve dans Arguments d’une recherche le cheminement de la réflexion critique que l’auteur poursuit dans diverses publications depuis ses thèses sur Marx et sur Héraclite. C’est tout un pan de l’évolution des idées contemporaines qui s’éclaire ici, si nous lisons ces pages comme un journal critique des idéologies philosophiques et politiques. 

Henri Lefebvre (La Quinzaine littéraire, 1969)

 Les ouvrages d’Axelos (concurremment avec ceux de Deleuze) marquent la fin d’une période, celle de controverses réduites, mineures, celle qui se termine mal, celle du formalisme, du fonctionnalisme, du structuralisme. Prises isolément, la fonction est obscène, la forme glacée, la structure desséchée. Or les livres de Kostas Axelos ne manquent ni de chaleur, ni de vitalité, ni d’une tenue un peu hautaine. 

 

Du même auteur

Voir aussi

* Georg Lukàcs, Histoire et conscience de classe, traduit de l’allemand par Kostas Axelos et Jacqueline Bois. Préface de Kostas Axelos (Minuit, 1960).



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