Romans


Tanguy Viel

Insoupçonnable


2006
144 p.
ISBN : 9782707319418
13.20 €
50 exemplaires numérotés sur Vergé des papeteries de Vizille * Réédition dans la collection de poche double n° 59


Sam est le frère de Lise. Du moins c'est ce que tout le monde croit quand Lise se marie avec Henri. Mais c'est surtout Henri qui doit le croire, pour que Sam et Lise puissent réussir leur mauvais coup. Seulement Henri aussi a un frère, un vrai cette fois, et qui s'appelle Édouard. Or même vrai on peut être un faux frère.

ISBN
PDF : 9782707326911
ePub : 9782707326904

Prix : 6.49 €

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Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche, dimanche 5 février 2006

Il est né en 1973 à Brest. La ville possède sa propre histoire faite de sang et de sueur. Le centre a été détruit durant la Seconde Guerre mondiale puis reconstruit à neuf. Brest est devenue la ville la plus moderne de Bretagne. On peut donc ignorer ou saluer ses fantômes croisés au coin des rues. Tanguy Viel, aujourd'hui assis dans un bureau dénudé des éditions de Minuit, se sent comme un héros de roman quand il est de retour à Brest. Il possède la certitude que rien de mal ne pourra jamais lui arriver en Bretagne. Puissance du paradis perdu de l"enfance. Tanguy Viel affirme que toute son œuvre sort de son lieu de naissance. L'immensité des ciels bleu vif ; les failles invisibles autour desquelles nous bâtissons nos vies ; les dures certitudes de la petite bourgeoisie de province ; l"obsession de la déception puis de la réparation.

Il a vécu seulement douze ans à Brest. Mais on retrouve tous ses thèmes dans Insoupçonnable. Un couple désargenté imagine un plan bien huilé pour s’emparer de l’argent d’un commissaire-priseur. Mais savent-ils à quel point le monde est vaste et cruel ? Tanguy Viel revisite, non plus le mythe du hold-up comme dans L’Absolue perfection du crime (Minuit, 2001), mais celui du kidnapping. Ambiance à la Brian De Palma. Ecriture souple et longue. Etres criblés de rêves. Intrigue menée de main de maître. Insoupçonnable est une histoire d’hommes. Les personnages ont un rapport immédiat au bonheur. Ils veulent l’argent et l’amour. Mais, au fait, dans quel ordre ? Tanguy Viel bâtit ses livres autour de l’absence. Quelque chose que l’on ne maîtrise pas. Quelque chose que l’on ne sait pas. Quelque chose que l’on ne possède pas. Il aime par-dessus tout Au bout du rouleau de Joseph Conrad. Un capitaine y dissimule à son entourage qu’il devient aveugle. Les protagonistes d’Insoupçonnable sont des faibles. Ils sont trop sentimentaux, trop déclassés, trop bringuebalants pour percer le coffre-fort des puissants. Ils se sont échoués à vie haute comme on s’échoue à mer basse. Tanguy Viel brique, à la suite d’Olivier Rolin, le mythe du perdant magnifique. La fin d’Insoupçonnable est bouleversante. Une explosion de doutes, de larmes, de peurs. Un gouffre humain. Qu’est-ce que gagner ? Qu’est-ce que rater ? Il faudrait, pour pouvoir répondre, savoir d’où l’on vient et où l’on va.
Le romancier fait, depuis un premier refus essuyé aux éditions de Minuit par un temps sec et froid, un parcours sans faute. Chacun de ses livres franchit une étape supplémentaire. L’auteur du Black Note, premier roman publié aux éditions de Minuit à l’âge de 24 ans, impose un timbre de voix à la fois lumineux et rocailleux. Il met une langue littéraire (ça s’entend) au service d’un univers cinématographique (ça se voit). Extraordinaire scène où le couple attend sur la plage l’arrivée d’une valise bourrée de dollars. Amour. Tension. Violence. Beauté. Le ciel est bleu. Le soleil est jaune. Les arbres sont verts. La mallette est noire. Tout y est. Tanguy Viel est un lecteur de Proust, de Faulkner, de Claude Simon, de Conrad. Il ne se reconnaît ni dans les attaques contre le roman américain (on se décomplexe en prétendant que c’est mal écrit) ni dans celles contre le roman français (on peut composer une grande œuvre autocentrée). Il puise son inspiration dans sa mémoire-grenier. Il en rapporte des paysages maritimes, des teintes fortes, des personnages encalminés. Une vie bleu nuit.
Tanguy Viel pense que l’on ne peut pas échapper bien longtemps à sa géographie et à sa généalogie. On y revient toujours malgré des efforts d’enfant désespéré buvant à chaque fois la tasse. Ses romans racontent donc aussi ça. Tanguy Viel accumule les bons points auprès de la critique et du public. On peut aisément croire en lui. Ceux qui n’adhèrent pas à sa prose parfaite lui reprochent juste une dextérité vaine d’enfant prodige. Tanguy Viel est son propre ennemi. Il sait que l’on peut vite passer de la virtuosité à la vacuité. Il dit qu’il doit apprendre à se méfier de sa pudeur. Elle peut congeler phrases, sentiments, gestes à même la source d’expression. On acquiert alors une réputation de dur à mots. L’auteur de Cinéma (Minuit, 1999) désire épouser de plus en plus les contours d’une réalité sociale complexe. Lieux cités, éléments matériels, dates précises, événements historiques. Il veut faire entrer le vent dans ses livres. Parce qu’il fait parfois voleter les feuilles blanches trop bien ordonnées. Tanguy Viel écrit, pour l’instant, des histoires ciselées mais pas glacées. Insoupçonnable est un roman plein de secrets et de silences sur la trahison. On se retrouve en été. Il ne pleut pas beaucoup. L’inquiétude vient d’ailleurs. Mais, pour la sentir crisser sous nos doigts, il ne faut pas se fier aux apparences. Car rien ne dépasse.

Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles, 1er février 2006

 

Tanguy Viel fait partie de ces écrivains dont on attend à chaque fois le nouveau roman avec impatience. Il faut dire que le jeune homme (né en 1973) nous a habitués dès son premier roman en 1998, Le Black Note, à une délocalisation de la littérature vers d’autres arts dans un temps où, confrontée à de nouvelles formes de représentations proliférant dans l’art contemporain - où remake, citation et perméabilité avec d’autres champs sont monnaie courante -, elle finissait par avoir des airs de vieille dame guindée.
Avec Le Black Note, Viel composait un roman comme une partition de jazz, avant d’enchaîner avec Cinéma, un livre entièrement basé sur Le Limier de Mankiewicz, et enfin le très remarqué L’Absolue perfection du crime il y a cinq ans, inspiré par les films noirs. Viel allait voir ailleurs pour se chercher de nouveaux outils, libérant l’écrivain d’une filiation purement littéraire, pour nourrir le monstre littérature de narrations encore plus contemporaines. Mais de narrations quand même : Tanguy Viel est bien un romancier, pas un énième artiste post-postmoderne. Et son nouveau roman, Insoupçonnable, tendrait vers l’absolue perfection de la narration en mixant techniques cinématographiques hitchcockiennes à une écriture poétique, au rythme purement littéraire. Ses phrases, longues et fleuves, ne sont d’ailleurs pas sans rappeler celles d’Henry James. Car comme James, Viel a construit un roman (court, fulgurant) où le lecteur a face à lui une saloperie (le motif dans le tapis) que, envoûté par un style hypnotique, il passera cent quarante pages à ne pas voir alors qu’elle est sous ses yeux dès le début, et sous ceux du narrateur, Sam.
Insoupçonnable est un roman gothique passé à la vitesse du meilleur cinéma contemporain, qui saute de révélation en révélation grâce à l’usage de l’ellipse toute hitchcockienne maniée ici à la manière d’une bombe à retardement. L’histoire, en gros, est celle d’un jeune couple, Lise – jamais femme fatale n’aura été aussi redoutable, peut-être parce que « en creux », comme inexistante – et Sam, tous deux fauchés, qui vont s’introduire chez « les riches » pour fomenter un vrai faux kidnapping et empocher un million de dollars. Trahisons, mensonges et manipulations sont au centre d’une trame démente. On n’en dira pas plus, car le roman, haletant, repose sur un suspense à la façon du réalisateur de Vertigo.
Pourtant, aucune scène ne rappelle vraiment le cinéaste : ce qui est le plus hitchcockien dans Insoupçonnable, c’est la place à laquelle est renvoyé le lecteur, aussi trimballé qu’impliqué, tendu et en attente, maintenu sans cesse vivant, c’est-à-dire vivant à la place du narrateur. Celui de Viel est bien davantage qu’un alter ego de l’écrivain, c’est celui du lecteur même, à qui il rappellera ainsi, avec une angoisse très intime, la place existentielle qu’il occupe face à la vie, spectateur autant qu’acteur, qui ne sait pas toujours, qui ne sait même jamais, ce qu’il est vraiment en train de vivre. La vérité est bien « insoupçonnable » chez Tanguy Viel, beau titre programmatique qui pourrait servir d’allégorie à notre perception de la vie entière.
Quand, avec Viel, le narrateur ne peut pas « appartenir » à une classe, un clan, un groupe, et même à la fiction qui a lieu sous ses yeux, c’est le lecteur qui se découvre dès lors en marge. Ses mensonges n’opèrent plus. Et c’est peut-être là le grand pouvoir de la fiction selon Viel : nous aveugler pour mieux nous donner à voir nos propres refus de voir, nous manipuler pour mieux exhiber nos propres manipulations, dont nous sommes au final les seuls objets. Le cinéma, selon Viel, c’est bien l’affaire intime et dangereuse de chacun : quand le film que l’on se fait devient, fatalement, le film qui nous défait.

Nathalie Crom, La Croix, jeudi 16 février 2006

 

Ils sont quatre personnages, autour d’eux il y a le ciel, la plage, le port, la mer, le vent, et pourtant l’impression est celle d’un huis clos. Un huis clos en plein air ? Et pourquoi pas ? Après tout, l’enfermement, ce n’est pas une question de hauteur de murs. Comptent davantage la tension, le malaise, le dit et le non-dit, l’épaisseur des silences, et surtout le sentiment que quelque chose d’inexorable s’est mis en route, et qu’il n’y aura pas de porte de sortie.

Pas d’issue possible, donc, pour Sam et Lise, couple d’escrocs sans grande envergure, très loin des amants maudits tels qu’on les imagine. Sam et Lise ont mis au point une arnaque au scénario improbable, qui finira par tourner au drame. Au départ, ce n’était qu’une idée un peu folle, émise par Lise. Et, note Sam, le narrateur du roman, « je me souviens du son de sa voix ce matin-là, quand nous deux accoudés au rebord de la fenêtre, nous deux silencieux de longues minutes, tout cela qui d’un bloc semblait s’entretenir avec nous et nos regards fixés l’un sur l’autre, je me souviens quand elle a fini par dire : c’est l’occasion ou jamais, Sam. Mais l’occasion de quoi, Lise, l’occasion de quoi ? » L’occasion de tenter sa chance, au risque de tout perdre – mais perdre quoi au juste ? Sam et Lise n’ont rien, que leur amour, des rêves de grandeur, leur jeune âge et des blessures déjà profondes derrière leurs visages lisses –
« Et je me disais, note Sam, comme quelque fois on peut être fracassé de l’intérieur sans qu’au dehors rien n’y paraisse, seulement l’air médiocre de la normalité, sans que nulle part autour, aucun signe de soi ne déborde. »
De cette trame somme toute mince, le très talentueux Tanguy Viel parvient à construire une histoire qui penche davantage vers la tragédie que vers le roman noir. Ceux qui l’ont déjà lu – Le Black Note, Cinéma, L’Absolue perfection du crime – connaissent ce phénomène : cette façon qu’a Tanguy Viel de sembler s’inscrire dans le cliché, la parodie de polar ou de film en noir et blanc, pour mieux se hisser au-dehors, vers le monde des passions entières, des sentiments purs, des émotions radicales. Cela par la grâce d’une prose lente, précise, intense, où pas un mot, pas une virgule, pas un silence n’est de trop.

 

Josyane Savigneau, Le Monde, jeudi 24 février 2006

 

JEU DANGEREUX AVEC FAUX FRERES

Tanguy Viel, qui publie, avec Insoupçonnable, son quatrième roman, sait remarquablement restituer les atmosphères, les comportements, et réinventer les lieux – la mer surtout.

Faut-il priver le lecteur du bonheur de découvrir, détail après détail, le fin mot – s’il existe vraiment – de cette machination « à double fond », comme les valises en apparence insoupçonnables et dissimulatrices d’inquiétants secrets ? Certainement pas. Et, pourtant, tout révéler d’emblée n’aurait pas une importance capitale, car on n’est pas, avec Insoupçonnable, dans l’une de ces intrigues policières où connaître à l’avance certaines clés, voire le dénouement, gâche le plaisir.
Comme dans ses trois autres romans, Tanguy Viel, qui sait construire un suspense et ne s’en prive pas, s’intéresse plus profondément à autre chose qu’à ce schéma narratif. Aux atmosphères, qu’il sait remarquablement créer, aux lieux – la mer est souvent présente, est-ce parce qu’il est né à Brest ? –, aux objets, aux comportements effrayants, inimaginables, que peuvent avoir des gens au premier abord anodins, à leurs manies, à leurs secrets de famille, à leurs désirs inavouables.
Tanguy Viel ne fait pas mystère de sa passion pour Joseph Conrad – Lord Jim était devenu le nom d’un bar dans L’Absolue perfection du crime, son livre précédent, en 2001 – et il se souvient que « Koltès disait que Conrad est génial parce qu’il a réussi à mettre en scène le drame des hommes sur la mer. Ce qui compte dans l’expression, c’est bien sûr " le drame des hommes ” »(1). C’est ce drame des hommes que Viel veut mettre en scène. Et la mise en scène lui importe plus que le scénario. Et les mots lui paraissent, plus que les images, aller au cœur de ce drame.
Un mariage chic au bord de la mer : joli début. Ne pas s’y fier. Le narrateur, Sam, vient d’être témoin au mariage de sa sœur, Lise, avec un homme riche qui a 50 ans – le double de son âge. Henri Delamare, le marié, veuf depuis quelque temps, possède une fortune familiale, qu’il a su faire fructifier. Il est commissaire-priseur.
Lise travaillait dans un bar de nuit fréquenté, en toute discrétion, par des messieurs très bien. Elle refusait de faire l’amour, contrairement à d’autres. C’est toutefois avec elle seulement qu’Henri voulait passer ses soirées. Et, un beau jour, il l’a demandée en mariage. Pourquoi a-t-elle accepté, alors qu’elle vivait avec un homme ? C’est toute une partie de l’histoire.
On comprend vite que Sam est un frère de pacotille et un véritable amant, celui de Lise, et que ce mariage cache un plan « insoupçonnable ». Encore une affaire de crime parfait, comme le hold-up de L’Absolue perfection du crime devait être parfait et sans une goutte de sang versé. Là non plus, en principe, il n’y aura nulle violence, juste une habile manière de récupérer de l’argent – de quoi rêve-t-on quand on manque d’argent ? – et de filer en Amérique, ou plutôt « aux States », comme dit Lise, tentant d’imiter l’accent des stars américaines.
Bien sûr, ça va rater, mais on ne vous dira pas ici comment – et, finalement, Tanguy Viel lui aussi vous demande de le deviner plus encore qu’il ne vous le montre. En outre, d’emblée le risque a été pris comme « avec tout dans la vie », « que tout rate et qu’on le fasse quand même ».
Si Lise n’a pas de frère – ou si elle en a un ce n’est pas Sam –, Henri, lui, en a bien un, Edouard, commissaire-priseur aussi, et son associé. Des enfants de la bourgeoisie, promis d’emblée à un bel avenir, « mais quand on les connaît ensuite, ces deux-là (…) on a seulement du mal à imaginer qu’ils ont été enfants ». Ils sont très liés, allaient ensemble dans le bar où travaillait Lise, vont chaque semaine faire du golf ensemble – ce sont de très bons joueurs. En un mot, ils ont beaucoup de choses en commun – ce n’est pas sans importance.
Un amant présenté comme un frère, Sam, et un frère tout ce qu’il y a de plus vrai, Edouard. Mais le faux frère n’est peut-être pas celui qu’on croit. C’est en tout cas le faux frère affiché, Sam, qui raconte l’histoire, et ce rêveur et glandeur paumé, fou de sa Lise, suscite immédiatement une certaine sympathie. D’autant qu’il a le regard aigu et décrit à merveille, tant ce mariage ridicule – dont, bizarrement, Edouard est absent – que les humiliations auxquelles il a droit en tant que frère de la nouvelle épouse, beau-frère que le mari se fait un devoir de fréquenter.
La description des dimanches au golf est savoureuse – et elle porte peut-être en elle la vraie clé qui transforme le plan « insoupçonnable » en une vengeance tout à fait soupçonnable. Tanguy Viel, à travers Sam, est à son meilleur. Sam n’accepte d’accompagner Henri et Edouard que par amour pour Lise. Il déteste le swing, la balle, et tout le reste. Il ne supporte pas la valse de Chostakovitch qu’Henri met à fond, à l’aller et au retour, sur son « autoradio de luxe », « télécommande au volant ». De quoi donner des envies de meurtres, non ? Mais qui a mis ce pauvre Sam sur ce chemin périlleux ? Une vraie femme ? Un faux frère ?

1 - Entretien aux Inrockuptibles, 21 août 2001

Les mots, le rythme, les images

On sait depuis son premier roman, publié en 1998, l’année de ses 25 ans, que Tanguy Viel a la phrase. Le phrasé même, le rythme. Le Black Note, récit syncopé, rêve inaccessible de transposer le phrasé de John Coltrane, aurait dû s’appeler My Favorite Things, en hommage à l’inoubliable saxophoniste. Mais Jérôme Lindon, patron des Editions de Minuit, qui publient Tanguy Viel, n’avait pas voulu de ce titre. Coltrane n’en était pas moins présent, et Tanguy Viel, déjà, montrait sa virtuosité narrative, son désir de jouer avec ses plaisirs et sa culture.
Son deuxième roman, Cinéma, annonçait la couleur dès le titre. Du moins le croyait-on. Car on était loin d’imaginer qu’il allait tenter ce pari fou : tout le livre était construit à partir du dernier film de Joseph Mankiewicz, Le Limier, dont le déroulement finissait par se confondre avec la vie du narrateur.
Mais il n’y a chez Tanguy Viel aucun désir de « faire cinématographique », on le comprend mieux encore avec son troisième texte, L’Absolue perfection du crime (1), variations autour d’un supposé « hold-up du siècle ». Certes, on peut y voir un hommage aux films noirs des années 1950-1960 – disons Jean-Pierre Melville si l’on s’en tient aux Français, puisque l’intrigue se passe en France – ainsi que, plus proches de nous, à Scorsese, Ferrara ou Kitano. Mais il ne faut pas pour autant prendre Tanguy Viel pour un formaliste, un as du décryptage, qui revisite les clichés – le hold-up. Sa voix est beaucoup plus singulière, et il faut la chercher derrière le titre de son nouveau livre, Insoupçonnable.

JO.S.

1. Minuit, « Double »

 




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